Tout juste âgé de 15 ans, Wokic pratique le dessin de façon assidue et régulière depuis qu’il a 5 ans, inspiré notamment par une esthétique qu’il emprunte aux mangaka. Pour décrire son approche, il parle volontiers de doodle art, littéralement « art du gribouillage », pratique artistique née dans les années 60 qui consiste à remplir un support avec des dessins simples, et où règnent spontanéité, liberté d’expression voire exploration de l’inconscient. Jean Dubuffet ou Keith Haring ont contribué à la populariser et la hisser au rang d’expression artistique, l’associant à l’art brut ou l’invitant dans l’univers du street art.
Wokic travaille au feutre, généralement sur papier et pose parfois ses couleurs franches et pleines sur des objets du quotidien. Ses réalisations ont déjà été montrées, notamment lors d’expositions de l’atelier André-Quiron que dirige Catia Vecchi-Corbin depuis plus de 20 ans au Broc, où elle enseigne plusieurs techniques artistiques, jusqu’au travail en volume et à la gravure.
Pour le Festival du Peu, Wokic recouvre de peinture acrylique un triptyque de bois de plus de deux mètres, sur la façade de la salle polyvalente. Il vient ainsi s’aventurer dans ce qui règne au pays du manga : du dessin et de la mise en couleur, certes, mais également une force narrative retranscrite visuellement. Il met en scène un poulpe, franchement malmené, dénonçant la pêche industrielle ravageuse pour les espèces, les fonds marins et les écosystèmes.
Wokic, Tako Tsubo (détail), 2025 – Peinture acrylique sur bois, 255×82 cm