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Pascal Papalia

Natif du Vieil Antibes, Pascal Papalia a mené une longue carrière dans l’aéronautique en tant que métallier, puis comme chaudronnier de marine, avant de développer sa pratique artistique, qu’il débute dans son atelier situé sur l’aire de carénage du Port Vauban. Attentif aux réalités environnementales, grand connaisseur de la faune maritime locale, il transforme et modèle les nombreuses chutes d’inox, d’aluminium ou de fer que l’industrie rejette : dans un hommage au peuple de la mer, il voit dans une patine ou une rouille la figure de nouvelles créatures qu’il fait naître par le feu et ses savoir-faire.

Quiconque a foulé les rues du village du Broc a côtoyé les tortues de Pascal Papalia, scellées aux grilles d’eaux pluviales qui filent en réseaux souterrains, et préviennent d’une pollution à bannir : Ne rien jeter – Ici comme la mer. Ce déplacement poétique des origines du grand vaste des eaux salées oblige à une prise de conscience concrète des conséquences de nos gestes quotidiens. Ici commence la mer est le titre de l’exposition collective du Festival du Peu 2025, pour laquelle il accroche des raies de métal sur la façade de l’église Sainte Marie-Madeleine qui domine le parvis de l’Hôtel de Ville. Dans une nuée figurant habilement un effet de perspective et de mouvement, elles semblent glisser à la verticale ou voler dans les airs. Les raies, spontanément associées au milieu marin, comptent pourtant plusieurs espèces d’eau douce, parmi les plus grandes du monde.

Pascal Papalia, Raies, 2021 – Acier, dimensions variables

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