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Ici commence la mer

PARCOURS D'ART CONTEMPORAIN
LE BROC
4-27 juillet 2025

Jacky Ananou
Marcel Bataillard
Favret & Manez
Jérémy Griffaud
Héléna Krajewicz & Rob Rowlands
Donia Ouassit
Pascal Papalia
Simone Simon
Thibault Rivet
Wokic

Jacky Ananou

Marcel Bataillard

Favret-Manez et Sophie Braganti

Jérémy Griffaud

Héléna Krajewicz &
Rob Rowlands

Donia Ouassit

Pascal Papalia

Thibault Rivet

Simone Simon

Wokic

On dit qu’avant d’entrer dans la mer, une rivière tremble de peur. Elle regarde en arrière le chemin qu’elle a parcouru, depuis les sommets, les montagnes, la longue route sinueuse qui traverse des forêts et des villages, et voit devant elle un océan si vaste qu’y pénétrer ne parait rien d’autre que devoir disparaître à jamais. (…) Ce n’est qu’en entrant dans l’océan que la peur disparaîtra, parce que c’est alors seulement que la rivière saura qu’il ne s’agit pas de disparaître dans l’océan, mais de devenir océan.

Khalil Gibran
Extraits du poème « La peur », dans Le Prophète, trad. Madeline Mason-Manheim, 1926

Christine Parasote, commissaire d’exposition

Ici commence la mer

Le projet artistique de l’édition 2025 du Festival du Peu s’inscrit dans la dynamique qui accompagne le sommet international sur les océans (UNOC) à Nice au mois de juin, et qui génère de nombreux événements artistiques liés à la mer et à l’impact de l’activité humaine sur son évolution.

Si Le Broc est très proche géographiquement de la mer Méditerranée, ses réalités sont cependant davantage liées à son relief de moyen-pays surplombant la confluence du Var et de l’Estéron où l’eau est douce, venue des pluies et de la fonte des neiges alpines, et qui permet l’apparition et la préservation d’écosystèmes précieux. Ici, l’eau imprègne la terre comme une éponge géologique : elle est rosée, pluie, source, fontaine, lac ou fleuve, et file vers le vaste de la Méditerranée en d’innombrables trajets. Ici commence la mer.

Les artistes s’approprient depuis toujours cet élément puissant, capable physiquement de changer d’état selon son environnement, porteur d’innombrables symboles liés au vivant et source de nos imaginaires intarissables.

Aux origines, l’eau est source de vie, essentielle au fonctionnement autonome des milieux naturels, dont le parcours au fil des périodes géologiques a tracé nos paysages et qui dans notre quotidien est tantôt accueillie pour ses bienfaits, tantôt redoutée pour sa force dévastatrice.

Elle est ainsi, très tôt dans l’histoire de notre humanité, devenue un élément à gérer : en prédisant l’avenir par l’observation du ciel et la météorologie, en prévenant les périodes de pénuries ou d’excès par des constructions et dispositifs destinés à la collecter, la détourner ou la laisser filer…

Enfin, l’eau est un bien culturel commun, passage bordant les terres pour se déplacer et commercer,  héroïne de nos activités ludiques et bienfaisantes, mais aussi grossièrement soumise aux interventions humaines polluantes et perturbatrices. Pourtant, cette ressource primordiale ne peut cesser de charrier croyances et mythes : par ses propriétés physiques, l’eau offre tour à tour reflet, dilution, torsion, révélation ou effacement… et nourrit nos esprits en quête de sens et de créativité.

Suivant des approches poétiques ou concrètes, les artistes de cette édition ont recours à des médiums ancestraux ou contemporains, du dessin à la photographie, de la sculpture à la réalité virtuelle, de l’aquarelle à la vidéo, et expriment la richesse et la complexité de nos liens à cet élément majeur.

L'exposition

Exposition du vendredi 4 au dimanche 27 juillet

Ouverture des lieux d'exposition

les vendredis, samedis et dimanches

17h30 à 20h30

Visite commentée

gratuite et sans inscription

Tous les samedis

à 18h

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